Gare aux carences !

Une alimentation saine et équilibrée constitue une excellente base pour le développement de votre enfant. Mais, il arrive qu’elle ne permette pas de satisfaire tous les besoins en micro-nutriments.

VITAMINE B9 (aussi appelée folates ou acide folique)
Elle contribue à la croissance des tissus maternels pendant la grossesse.
En Belgique 1/3 des femmes ont un taux sanguin de folates trop faible, augmentant le risque de prématurité, de retard de croissance voire de malformations (anomalies de fermeture du tube neural). Par précaution, les Autorités de Santé recommandent donc à toutes les femmes ayant un projet de grossesse une supplémentation en Folates (à poursuivre pendant tout le 1er trimestre de la grossesse).

Aliments à privilégier :
• Légumes, légumineuses & oléagineux : épinards, chou, carottes, lentilles, pois chiches, cresson, chicorée, mâche, pissenlit, noix, châtaignes, endives…
• Fruits : fruits rouges, kiwi, melon, agrumes …

FER
Une supplémentation médicamenteuse en fer n’est obligatoire que s’il existe une anémie par manque de fer ou un risque d’apport insuffisant (régime, absence de consommation de produits d’origine animale).
Vos besoins en fer augmentent fortement durant la grossesse. À noter : la vitamine C apportée par un jus d’agrumes augmente l’absorption du fer d’origine végétale. En revanche, la consommation de thé la réduit.

Aliments à privilégier :
• Viandes, poissons et/ou légumineuses (lentilles, haricots blancs, pois chiches…).
À consommer une à deux fois par jour

IODE
L’iode contribue à la production normale d’hormones thyroïdiennes qui jouent un rôle déterminant sur le développement du cerveau de l’enfant. En Belgique, il semble que les apports naturels en iode ne suffisent pas à couvrir les besoins augmentés par la grossesse. Une supplémentation systématique semble souhaitable pour de nombreux professionnels de santé.

Aliments à privilégier :
• Crustacés bien cuits, moules, poissons de mer (cabillaud, maquereau, thon, lieu, hareng, sardine, saumon…), œufs, et/ou haricots blancs/noirs.
• Une ration de poisson de mer ou de produits marins 2 à 3 fois par semaine permet de couvrir les besoins en iode.

VITAMINE D
La vitamine D contribue à l’absorption et à l’utilisation normale du calcium et du phosphore et au maintien d’une ossature normale. L’essentiel des besoins en vitamine D est assuré par la peau via l’ensoleillement, mais les produits laitiers (enrichis en vitamine D) ainsi que les poissons gras en apportent également.
Le risque d’un déficit en vitamine D est assez important au cours du 3ème trimestre si vous vivez dans une région peu ensoleillée et si vous accouchez entre mars et juin. Une supplémentation en vitamine D est effectuée systématiquement par votre médecin

CALCIUM
Le calcium est nécessaire à une croissance et à un développement osseux normal des enfants. Pour en fournir suffisamment à votre bébé et à vous-même, il est nécessaire de consommer davantage de produits laitiers (au moins 3-4 portions/jour). Si vous ne consommez pas de produits laitiers, pensez aux eaux minérales riches en calcium (sur l’étiquette : teneur en calcium supérieure à 150 mg/l).

Aliments à privilégier
• Lait, produits laitiers pasteurisés (yaourts, fromages blancs, fromages…), haricots blancs,
amandes et eaux minérales riches en calcium

SÉLÉNIUM
Le sélénium contribue au fonctionnement normal du système immunitaire, à une fonction thyroïdienne normale et à la protection des cellules contre le stress oxydatif. Le stress oxydatif peut augmenter pendant la grossesse, or cela constitue un risque de fausses couches, de pré éclampsie, de diabète gestationnel et de rupture prématurée des membranes.

Aliments à privilégier
• Œufs, viande, poissons gras, noix (en particulier noix du Brésil)…

AUTRES VITAMINES ET OLIGO-ÉLÉMENTS
Les besoins de la plupart des vitamines (B1, B2, B6, B12, A et C) sont augmentés au cours de la grossesse. Il en est de même des acides gras riches en oméga-3 contenus dans l’huile de colza et les poissons gras. Ces derniers participent au fonctionnement normal du cerveau. La consommation d’acide docosahexaénoïque (DHA) par la mère contribue au développement normal des yeux du fœtus et de l’enfant allaité :
l’effet bénéfique est obtenu par la consommation journalière de 200 mg de DHA, en plus de la consommation journalière d’acides gras oméga-3 recommandée pour les adultes, soit 250 mg de DHA et d’acide eicosapentaénoïque (EPA).

 

De nombreuses carences restent observées chez les femmes en âge de procréer. C’est pourquoi, une supplémentation peut être conseillée par votre médecin.

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